Nos décisions

Sont-elles toujours optimales ?

Le pari de Blaise Pascal se basait sur la maximisation de la probabilité par la valeur.

Entre choisir de croire en l’existence de Dieu ou pas, le choix se base sur le pari que les conséquences de croire en Dieu seraient plus agréables que le fait de ne pas y croire (cf. Les pensées, de Blaise Pascal 1670).

Ceci implique que la meilleure décision serait de croire en Dieu, par le simple fait qu’il serait moins risqué, ou moins effrayant d’y croire que de ne pas y croire (peur de l’enfer contre envie d’aller au paradis au cas où Dieu existerait mieux vaut y croire !).

Suivant la même ligne, entre gagner à coup sûr 40€ et une chance sur deux de gagner 100€ des chercheurs ont montré que contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la majorité des gens choisiront la première solution.

L’être humain à une aversion particulière pour le risque. Cependant, selon la manière dont on présente l’énoncé du choix, les résultats peuvent être très différents.

Entre perdre à coup sûr 60€ ou avoir une chance sur deux de perdre 100€, ici la majorité des gens choisiront la deuxième option.

Pire, si dans un premier temps il nous est demandé de noter les deux derniers nombres de notre numéro de sécurité sociale, puis dans un second temps de choisir le prix que nous serions prêts à payer pour un objet en particulier, le prix choisi sera d’autant plus grand que les chiffres notés au préalable étaient élevés.

Le premier chiffre indiqué sert d’ancrage (cf. Ariely & al., 2003).

D’autres recherches montrent que les émotions négatives telles que le regret peut nous pousser à réaliser des choix irrationnels.

Exemple, plus nous avons investi dans une action, moins nous avons la force de la stopper même si elle se révèle être une mauvaise prise de décision. Nous poursuivons, car nous n’arrivons pas à admettre que l’investissement déjà réalisé est perdu.

Les sentiments de dégoût ou d’injustice pourraient également nous influencer sur des choix irrationnels.

 

Catherine Eymery Ph.D
Catherine Eymery
Chercheure / Formatrice / Entrepreneure

Ariely, D., Loewenstein, G., & Prelec, D. (2003). “Coherent Arbitrariness”: Stable Demand Curves Without Stable Preferences. Quarterly Journal of Economics, 118(1), pp. 73-106.

Bahrami, B., Olsen, K., Latham, P., Roepstorff, A., Rees, G., & Frith, C. (2010, 08 27). Optimally interacting minds. Science, 329(5995), pp. 1081-1085.

Danziger, S., Levav, J., & Avnaim-Pesso, L. (2011). Extraneous factors in judicial decisions. PNAS, 108(17), pp. 6889–6892.

McClure, S. M., & al. (2004, 10 15). Separate Neural Systems Value Immediate and Delayed Monetary Rewards. Science, 306(5695), pp. 503-507.

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Des chercheurs ont montré que pour prendre une décision nous utilisons deux systèmes :

  1. l’un rapide, intuitif et émotionnel (cortex orbito-frontal),
  2. l’autre plus lent, plus contrôlé, plus logique (cortex préfrontal dorsolatéral) (cf McClure & al, 2004).

Sauf que le deuxième système nous demande plus d’énergie et de temps.

C’est ainsi que la fatigue, la faim ou la privation de sommeil sont une source de bais décisionnels importants (cf. Danziger & al., 2011).

Pour remédier à ces différents biais, il est nécessaire de prendre une décision à plusieurs dans la mesure où chacun peut au préalable donner son avis séparément avant de choisir en commun ce qui semble être la solution la plus adaptée (cf. Bahrami & al., 2010).

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En tant que formatrice, enseignante, mère ou personne en lien avec les métiers de la formation rappelez-vous que :

  • Nos choix ne suivent pas nécessairement une logique rationnelle, mais peuvent présenter une logique adaptée à l’environnement.
  • Nos émotions peuvent influer sur nos décisions.
  • Nos décisions peuvent être biaisées par notre état de fatigue ou de santé.
  • Et pour finir, décider à plusieurs dans la mesure où chacun peut délibérer indépendamment des autres, permet d’obtenir des décisions communes bien plus adaptées que celles prises individuellement).

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