La confiance revêt plusieurs aspects.
La confiance en soi, en autrui, dans les institutions, en l’avenir, etc.
Il est difficile de définir la notion de confiance, car elle est multiréférentielle. Cependant, peu importe l’angle de vue sous lequel on l’observe, il existe trois moments clés sur lesquels se pencher.
1. Installer la confiance.
Lorsque l’on rencontre une personne, l’on procède par étapes :
2. Maintenir la confiance.
Une fois installée, la confiance autorise un nouveau mode de fonctionnement très confortable incluant sérénité, sécurité et simplicité des relations.
3. Perdre la confiance.
Tout système à ses failles, toute relation humaine à ses loupés et au moindre signe de défaillance la crise de confiance s’installe. En période de confiance, nous décidons de façon rapide et routinière comme si, tout pouvait rester stable. À la première alerte, nous mettons en place un contrôle attentionnel plus important, qui nous prend plus de temps et d’énergie, mais qui nous permet de maintenir un esprit critique.
Ayers, L. W., Missig, G., Schulkin, J., & Rosen, J. B. (2011, 07 27). Oxytocin Reduces Background Anxiety in a Fear-Potentiated Startle Paradigm: Peripheral vs Central Administration. Neuropsychopharmacology(36), pp. 2488–2497.
Il est donc nécessaire de construire la confiance.
Cette construction se réalise aussi en fonction des expériences passées de chacun ou bien de la réputation de la personne à qui l’on doit faire confiance ou encore des garanties qui y sont assujetties, en particulier grâce à une caution extérieure (ex. par réseau).
En dernier ressort, en l’absence de ces garanties, c’est l’intérêt réciproque qui permettra d’instaurer une sorte de confiance ; chacun ayant avantage à ce que l’autre soit satisfait.
D’autre part, des études ont montré que dans un contexte serein un flux d’ocytocine (hormone de la confiance) était diffusé naturellement dans le cerveau. Par extension, la diffusion d’ocytocine dans une pièce contribue à la réduction de l’anxiété et permet donc l’installation d’un climat de confiance entre individus (cf. Ayers, & al., 2011).
Dans le monde du travail, favoriser la confiance est un nouveau mode de fonctionnement, il implique cependant un investissement préalable assurant une construction institutionnelle qui garantit la fiabilité du système (règles, procédures, normes, contrôles – qui cadrent ce qui est convenu) et qui pourrait se dévoiler au grand jour en cas de perte de confiance.
En tant que formatrice, enseignante, mère ou personne en lien avec les métiers de la formation, souvenez-vous que la confiance s’établit en fonction :
Une fois instaurée, la confiance est une alternative au pouvoir (contrôle) et au contrat (règlement). Cependant, elle est proportionnelle à la fiabilité du système mis en place.
En cas de perte, nous mettons en place un système décisionnel plus attentif et coûteux, mais qui nous permet d’être plus vigilants et méfiants.
Avoir confiance permet d’évoluer rapidement, mais rester crédule peut aussi nous pénaliser. À chacun de trouver le juste milieu et de garder son esprit critique.
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